Par pays

15 May 2013

Sucre (prononcez Sucré), c'est pas joli comme nom ? Et il n'est pas du tout usurpé. Même si son nom doit son origine à Antonio José de Sucre, camarade du libérateur Bolivar, elle n'en reste pas moins belle pour autant.

Capitale constitutionnelle du pays à 2790m d'altitude, on s'y plait vraiment et déambuler dans ses rues étroites pleines de charmes bordées de bâtiments blancs, c'est un vrai régal. En plus, nous sommes au creux de la vallée et le climat est vraiment super agréable.



Et puis dans les grandes villes en Bolivie, ce sont des zèbres qui font traverser les gens. Et ça, on ne peut pas dire le contraire, c'est vraiment cool !


On vient d'apprendre que Mc Donald's se retirait définitivement de la Bolivie. Au delà de la faible marge de rentabilité, ce sont surtout les boliviens qui n'adhère pas du tout au principe de fast food. Ici pour 2€, on mange une soupe en entrée, un plat copieux et toujours un dessert. Difficile de rivaliser effectivement.


Et comme toute bonne ville de Bolivie qui se respecte, on a une superbe place centrale.





Sucre, c'est aussi le plus beau marché que nous aillons vu en Amérique du Sud. Peut être pas le plus grand, mais certainement le plus agréable, celui qui a mis nos sens le plus en éveil. Ici, ça ne pue pas, comme dans beaucoup de marchés. Ici, on a envie de tout goûter.






Et puis le clou du spectacle. Le truc qui fait qu'on pourrait passer notre vie dans cette ville. Les comptoirs à jus de fruits frais. Pour 4 bolivianos (moins de 50 centimes), vous pouvez déguster des jus de fruits frais, fait devant vous. Fraise avec lait, jus de carotte, papaye, pastèque, orange évidemment, mangue ... On peut même faire des mélanges. Et ce n'est pas tout. Le matin, vous pouvez venir manger du muesli avec du yahourt et des fruits. On peut aussi dévorer des coupes de glaces fruitées ou tout simplement des salades de fruits frais.
Et quand vous avez fini, vous avez le droit au traditionnel "un poco mas ?" et on vous vide gratuitement le reste du blender, ce qui vous donne une double dose !




Dans les premiers jours, on poursuit la visite de la ville. Elle n'est pas bien grande mais très agréable. On remarque aussi que le fantasme parisien est toujours présent et qu'on tour Eiffel miniature est présente dans un parc. On peut même y grimer tout en haut. Et tenez vous bien, elle a été conçue par Gustave Eiffel himself !





Au coucher du soleil, nous décidons de monter au clocher de l'église San Felipe Neri pour avoir une belle vue sur la ville. L'entrée est difficile à trouver car il faut passer dans une école. Et la, nous découvrons un cadre super pour étudier ... Quand je repense à mon collège pourri à moitié en préfabriqués ...



On se retrouve rapidement sur le toit de l'église. Et nous observons l'architecture régulière de la ville. Chose rarissime en Bolivie et en Amérique du Sud en général. Des tuiles orangée et des murs blancs. Le code couleur est pratiquement respecté à la lettre.





Initialement, nous avions prévu de faire un tour organisé pour visiter les alentours de la ville. De belles randonnées et un joli cratère géant nous attendent mais nous ne trouvons pas de compagnons de route pour le lendemain et à deux, les prix sont trop élevés pour notre budget, nous préférons attendre pour partager une voiture. Malheureusement, le lendemain, la ville est sujette à un énorme blocage à nouveau. Pour manifester leur mécontentement, les chauffeurs ont paralysé la ville en bloquant les 3 grandes sorties. Comme nous sommes à l'intérieur d'une vallée, il est difficile de les contourner.
Nous avions connu ce type de situation en arrivant à Tupiza, mais cette fois-ci, l'évènement est d'envergure nationale. La Paz est aussi bloquée mais les autres grandes villes comme Potosi et Santa Cruz également.

Tant pis, nous continuerons à trainer dans cette ville. C'est franchement l'endroit idéal pour être bloqués. Belle météos, des restos excellents et bon marchés et une ville où l'on se plait.

On décide de grimper un peu pour visiter les hauteurs de la cité. Si la ville a été construite au creux de la vallée, son développement l'a évidemment fait déborder sur les montagnes.
Là haut, nous tombons par hasard sur un superbe hôtel luxueux qui offre gratuitement la possibilité de visiter sa terrasse pour une vue imprenable sur la ville. L'établissement est magnifique et après renseignement, la nuit en chambre double ne coute que 30€ avec petit déjeuner. On regrette presque. Bon, dans notre hostel, on paye 9€ la nuit.







Et puis, pour que la ville soit encore plus sympa, une de ses spécialité, c'est le chocolat. On trouve pas mal de chocolatiers mais Para Ti est notre favoris. Nous nous ravitaillerons plusieurs fois : coco, lait, praline et plein d'autres saveurs :p




C'est sur que ce n'est pas ici qu'on fera un régime. Regardez moi ces tournedos accompagnés d'une purée maison et de crevettes et caviar de langoustine. Avec un p'tit verre de vin, le tout pour 7€. On ne peut pas vraiment s'étonner que le Mac Do ne marche pas dans ce pays !


Le dimanche, nous faisons une des activités permise par le blocage. 1h30 de bus pour rejoindre Tarabuco. Une toute petite ville avec un grand marché historique. Ici parait-il on trouve de tout.






















Voilà, notre visite du marché touche à sa fin. Bon, c'était sympa d'aller dans un petit village mais c'était quand même sacrément touristique, pas super authentique. On a quand même passé un bon moment. En plus, la route est belle.



Nous avons déjà acheté nos billets de bus pour La Paz. Mais à notre retour du marché, nous apprendrons que nous ne pouvons toujours pas partir à cause du blocus. Donc nous réservons une nuit de plus à l'hôtel. Et le lendemain, rebelotte. Et ainsi de suite pendant 4 jours nous restons bloqués ici. Heureusement que la ville est sympa mais on commence à se lasser et surtout, on ne sait pas combien de temps ça peut durer. Encore 2 jours ? 1 semaine ? 1 mois ... En attendant, nos journées se suivent et se ressemblent. Ballade dans la ville et après midi dans des bars à manger de la bonne bouffe et de délicieux jus de fruit. C'est agréable, mais on commence un peu à stresser, nous perdons du temps sur notre planning et nous n'avons qu'un visa de 30 jours en Bolivie. On songe à prendre l'avion, on est presque décidé lorsque l'agence de bus appel notre hôtel. Il faut qu'on se tienne prêt à 19h car ils ont négocié une courte ouverture du blocus pour certain bus.

Nous effectuerons le trajet le plus casse-cou (jusqu'alors car nous ferons pire plus tard, vous verrez) de notre voyage. Imaginez un bus double étage lancé à pleine vitesse qui double toute les voitures en pleine circulation. Nous arrivons aux premiers camions qui bloquent la route. Ils nous ouvrent le chemin et ce sur environ 5km ! Nous passons enfin le barrage et seulement quelques bus plus tard, il se referme. Ouf, nous voilà partis. Bonjour La Paz.