La Bolivie ne finit plus de nous étonner par sa beauté et surtout par sa diversité. Après tous les lieux secs et désertiques que nous avons pu visiter, nous nous dirigeons vers la partie amazonienne du pays. Pas la plus peuplée, mais celle qui occupe la plus grande partie du territoire finalement.
Ici, on l'appelle la pampas, qui n'a rien à voir avec la pampa argentine. Et ce qui est encore plus étonnant, c'est que ce n'est pas loin du tout de La Paz. Enfin pas loin ... Nous avons décidé d'y aller en bus, et pour traverser toutes les chaines de montagne, il nous a fallu une 20aine d'heure. Sur de la piste tout le long, et oh surprise, il s'agit en fait du prolongement de la route de la mort. Et oui, nous y sommes, en transport local sur cette route suicidaire à frôler les ravins. Car pour faciliter la visibilité, on roule à gauche de sorte que le conducteur soit coté ravin histoire de voir si ça passe ...
On me prendra peut être pour un fou, mais j'ai adoré ça. Entre l'adrénaline et la beauté des paysage, ça reste une expérience unique bien que très fatigante.
Nous arrivons finalement dans la ville de Rurrenabaque (abrégé en Rurré, les boliviens raffolent des diminutifs). Et là, le choc est grand. Fini le froid et l'altitude, nous sommes en pleine forêt tropicale. Il doit faire à peine 30° mais cette chaleur humide est presque insupportable. On retrouve le climat que nous avons connu à Iguazu mais surtout en Asie du Sud Est. Et la comparaison va même encore plus loin. Ici, tout le monde roule en deux roues, même les enfants. Il faut vraiment se pincer pour réaliser que nous ne sommes pas au Cambodge. Que contraste avec la capitale. Ici, climat obligé, c'est plus cool. On ne se précipite pas. Pas de gestes brusques. Et finalement, c'est vraiment agréable.
De plus, ici, nous sommes dans la capitale du hamac. A Rurre, on choisit son hôtel par rapport aux hamacs dans les patios et pas sur d'autres critères. Et bien, nous ne nous sommes pas fait prier.
Celui-ci fera l'affaire
Après une bonne nuit de sommeil dans notre chambre double à 10€ avec wifi et petit déj compris, on commence notre tour dans la pampa et c'est parti pour 3h de jeep sur piste pour rejoindre une sorte de port fluvial à Santa Rosa.
Ici nous attendent quelques minces barques. C'est ici que notre aventure commence réellement.
On embarque sans perdre de temps pour arpenter le fleuve Yacuma, non loin de l'Amazone qu'il rejoint par endroit vu que nous sommes juste après la saison des pluies et que les eaux sont encore très hautes.
Tout de suite, nous sommes rejoins par des dauphins roses qui nous suivent en montrant leur dos de temps en temps, en effectuant quelques sauts. Évidemment, il est très difficile de les photographier, mais croyez nous, c'est instant a quelque chose de magique.
Moi, la dernière fois que j'ai vu une chose pareille, c'était dans Ushuaïa quand Nicolas Hulot allait à la découverte des animaux. Mais ça, c'était à la télé, j'aurais jamais cru que j'y serais un jour ... Et bien si. Et notre traque aux animaux commence tambour battant. Après les dauphins, nous croisons beaucoup de gros oiseaux.
Des hoazins huppés
Une tortue
Un héron cocoi
Un saïmiri
Jacky, notre guide à la barre
En fin de journée, le ciel est superbe
Après une bonne après midi sur l'eau et sous le soleil, nous nous amarrons à notre lodge, sur une petite bande de terre en pleine forêt amazonienne. Ça promet !
Le guide nous demande de mettre un pantalon long et des manches longues, nous partons tout de suite à un mirador pour observer le coucher du soleil.
Le ciel commence a avoir une bonne tête
On aperçoit notre premier alligator dans l'eau
Et la passerelle du mirador n'est pas franchement rassurante
Encore un beau coucher de soleil dans notre voyage
Mais à peine la nuit tombée, en 30 secondes, on comprend les recommandations vestimentaires du guide. Nous sommes envahis de moustiques particulièrement violents. Et ils piquent à travers les vêtements, particulièrement où le tissu est tendu. C'est donc plein de piqures aux fesses que nous rentrons au lodge pour un repas bien mérité.
Le lendemain matin, on reprend la barque avant le lever du soleil, toujours avec nos amis les moustiques.
Le soleil se lève progressivement
Partir si tôt le matin nous permet non seulement d'admirer le splendide lever du soleil mais aussi d'observer pas mal d'animaux visibles que de nuit. Nous serons impressionnés par les nombreux yeux d'alligators qui brillent dans la nuit et qui ne sont pas si facile à capter en plein jour.
Par contre celui-là, on ne l'a pas loupé
Nous rentrons au lodge pour petit-déjeuner et on voit un alligator nager au loin et se diriger vers nous ... Il avance, il avance et finit par rejoindre notre berge.
On appelle notre guide, un peu affolés, et là on reste tous bouche bée devant sa réponse "ahh mais c'est Pedro !". Et il part chercher un bout de viande pour lui balancer. Pedro est tout simplement venu rendre son petit déjeuner lui aussi. Mais il ne faut pas se méprendre, cet alligator d'une 20aine d'année n'est pas du tout domestiqué et reste très dangereux et vif.
Nous repartons en barque à la recherche d'autres animaux. Nous n'avions pas le matériel adéquat pour faire de la photo animalière et je vous avoue que nous n'avons pas retenu tous les noms. Donc il faudra vous contenter de ces images.
Des perroquets plein de couleurs
Les eaux sont très hautes et il est difficile de voir les serpents. Mais un guide sur une autre barque est très réactif et attrape un cobra par la queue. C'est un serpent mortel mais il ne se démonte pas et l'attrape par la tête pour nous le montrer. Certains guides sont de vraies têtes brûlées.
On apercevra de nombreux condors
De retour au camp, on retrouve Pedro qui prend le soleil et qui sera défié par le chat.
J'en profite pour lui toucher la queue
En fait, ils n'ont pas de détente au niveau du cou et ils attaquent donc latéralement avec une vitesse impressionnante. Normalement derrière, on est à l'abri.
C'est parti pour la sieste
Pedro, reste tranquille
Pas vraiment intéressé par un combat avec un humain couteux en énergie, il me contourne
Allez, encore un tour sur l'eau.
Une buse
Et là, énorme coup de chance, nous tombons deux fois à même pas 10 minutes d'intervalle sur des paresseux. Ils sont vraiment difficiles à voir, on a de la veine.
La faune n'est pas la seul attraction, la flore est superbe.
Et puis une petite activité pas banale. Nous allons à la pêche aux piranhas. Notre guide commence à jeter tout petit bout de viande à l'eau qui se fait immédiatement croquer en 1/4 de seconde ! On se dit que ce sera du gâteau !
Et bien que nenni, ni Natalia ni moi ne sortirons un seul poisson de l'eau :/ En fait, il y en a bien un qui rejoindra la barque mais il réussira à se faire la malle tout de suite.
Heureusement, Jacky, lui est très doué. Il a la technique non seulement pour les pister mais aussi pour les remonter, d'un coup très sec au bon moment.
Il s'agit ici de petit piranha, mais il inutile de vous dire que nous ne laissions pas trainer nos mains dans l'eau :D
Nous sommes restés ici une bonne heure et demie à profiter de la nature, salués par des dauphins roses de passage de temps à autre.
Le soir, petite grillade pour manger notre pêche (enfin celle de Jacky). Bon, c'est honorifique parce qu'il n'y a pas grand chose à manger dans ces bestioles.
Pour notre dernier jour, Jacky nous emmène à la chasse à l'Anaconda. Je suis super excité, toutes les images de ce chef d’œuvre du cinéma avec Jennifer Lopez me remontent à l'esprit.
On laisse la barque pour une petite île
Après de longues minutes de traque à vérifier les moindres trous dans les arbres ou dans le sol avec une lampe torche, Jacky jette l'éponge. Nous sommes à la saison où les eaux sont les plus hautes et les serpents sont très difficiles à attraper.
Il nous avouera que certain de ses collègues vivent de l'adrénaline de chasser des bêtes très venimeuses, mais que lui, c'est pas son dada.
Bon, on ne peut que respecter sa philosophie :D Et puis il faut garder à l'esprit que la rencontre avec les animaux, ce n'est pas un droit mais un privilège et c'est ce qui rend la chose encore plus belle.
A la place, nous aurons des explications détaillées de la jungle, de ce qui se mange, des bêtes, analyses des crottes.
Et puis sur le retour, Jacky nous emmènera voir des caïmans. Beaucoup plus gros et agressifs que les alligators que nous avons pu croiser. C'est parce que nous sommes en eau douce, en eau salée, le rapport taille et agressivité s'inverse.
Non loin, un alligator lorgne sur notre bout de viande
Mais c'est lui qui mangera tout
Natalia, ne tombe pas surtout
Après deux nuits au lodge et 3 jours à arpenter la rivière, nous profitons des derniers instants ici.
Un peu de banane et les saïmiris n'hésitent pas à nous grimper dessus
Et puis, avec tout ce que vous avez vu dans l'eau (alligators, caïmans, cobras, anacondas, piranhas ...), à votre avis, comment ça s'appelle quelqu'un qui se met à l'eau pour nager et jouer avec les dauphins ? Quelqu'un qui a des grosses maracasses !
On lance une bouteille au dauphin qui la fait sauter
Bon, et comme on a pas de photo potable des dauphins et qu'ils valent le coup, en voici tirées de l'Internet :
Ainsi s'achève notre tour dans la pampa. 3 jours, 2 nuits, 7 heures de transport, 9 repas (très bons), des heures sur le fleuve, un guide extra (il confectionnera quelques bijoux pour les filles avec les matières premières de la forêt). Le tout nous aura couté 500 bolivianos par personne. C'est à dire un peu plus de 50 € seulement !!!! La Bolivie, c'est bon, mangez-en ! On ne le répètera jamais assez, c'est un pays extraordinaire à découvrir et tellement bon marché. Pour la jungle et la pampa, la meilleure période, c'est août en plus !
Nous sommes maintenant de retour à Rurre et nous décidons de rester quelques jours pour profiter du climat. Et puis la ville est tellement reposante, les habitants si cools ...
Le ferry
La costanera
On s'aventure on ne sait trop où, à suivre le fleuve et puis un gros tuyau. Il doit bien mener quelque part !
Non, finalement, il mène nulle part :)
On profite des superbes resto où l'on mange des plats de poisson pour une poignée d'euros. Le dernier soir, on rejoint un point culminant pour admirer la ville au coucher du soleil et le Rio Beni qui se perd à l'infini ...
Bon, les sentiers ne sont pas vraiment entretenus ...
Pour le retour, on a décidé de se faire plaisir et de s'éviter les 20 heures de bus + la journée de récup. On prend l'avion !
Alors prendre l'avion dans la jungle, c'est assez fun en fait. On se croirait dans un film.
L'aéroport moderne
La navette
On a longtemps cru que c'était la piste
L'avion a l'air moderne, ouf
Et la piste est maintenant asphaltée
Le spectacle dans les airs vaut le prix du billet
Il nous faut à peine 25 minutes pour rejoindre La Paz ! Et oui, l'avion monte mais ne redescend pas. Nous atterrissons finalement à El Alto, l'aéroport le plus haut du monde à 4150m. Il faut des avions spéciaux pour pouvoir atterrir dans de telles conditions et une formation spéciale pour les pilotes. Il faut 5 kilomètres de piste pour décoller !
D'ailleurs, c'est la même chose pour les voitures. Lorsqu'on achète une voiture neuve, de base, elle ne démarre pas. Il faut en modifier le carburateur pour qu'elle capte plus d'oxygène. Quelle drôle de vie ici. En tout cas, on profite du paysage des alentours de la Paz si différent de l'Amazonie à seulement 25 minutes de là !
Les hauts plateaux
Je pense ne pas avoir à en rajouter beaucoup pour vous faire comprendre à quel point cette escapade nous a plu. Viva Bolivia !
Magique cette partie de vôtre voyage ... que de superbe souvenirs à partager avec vous à vôtre retour !!! bisouillage obligatoirs les mômes ;o)
Mamy nadzieję,że Remi po kąpieli w takim towarzystwie zoologicznym nadal mówi normalnym głosem/ha,ha/ bo jak się patrzy na tego gościa nazywanego Pedro to wydaje nam się ,iż łypie on nieco krzywo.Bardzo fajna wycieczka do dżungli z przyległościami i możliwość obserwacji wielu gatunków zwierząt w ich naturalnym środowisku, tego żaden ogród zoologiczny nie zastąpi.Arkady Fiedler napisał książkę po tytułem "Piranie lubią zapach krwi" gdzie można przeczytać co te rybki potrafią oczywiście w sensie pejoratywnym,na przykład zjedzenie krowy z szybkością disneyowskiego termita.Pokaz ich szczęk z ostrymi zębami nie daje złudzeń co do wyniku spotkania z nimi w wodzie,piranie wyszarpują to co złapią w dziób a ponieważ atakują stadami to lepiej nie mieć z nimi do czynienia.W Polsce w ubiegłym roku wędkarz złowił w Warcie prawie kilogramową piranię co świadczy o tym,że potrafią się one przystosować do różnych warunków.Drzemka Remiego w towarzystwie Pedra trochę niepokojąca najważniejsze,że zwierzak nie gustował w kuchni francuskiej i obaj się wyspali.Fajny jest klimat z miasteczka rzeczywiście nikt się nigdzie nie spieszy,totalny luz i wszechobecne hamaki żyć nie umierać taka bezstresowa na oko egzystencja bo pewnie borykają się mieszkańcy z problemami ,o których nie mamy zielonego pojęcia.Port lotniczy no może porcik nie ważne jak wygląda istotne,iż spełnia swoją funkcję /nie każdy musi być jak Heatrow /i umożliwił Wam znaczne skrócenie czasu wycieczki tym bardziej ,że mogliście trafić na jeszcze bardziej narwanego kierowcę busa w drodze powrotnej.Piękna wycieczka na spotkanie z naturą, dobrze,że są na ziemi takie miejsca gdzie jest to jeszcze możliwe i mamy nadzieję,że długo jeszcze będzie taki stan tych terenów zachowany.Zwiedzajcie dalej nie dajcie się komarom, aligatorom oraz innej faunie i florze róbcie zdjęcia tak urokliwe jak z tej relacji no i oczywiście przesyłajcie je nam.Buziaki!
Ha ha les maracasses
Magique, magnifique... bisous de nous
Je crois que maintenant vous avez fait le plein de souvenirs, de moments magiques...va falloir penser à rentrer bientôt...pour nous raconter tout ça de vive voix. Bises
Ca a l'air vraiment génial !
oh les veinards qu'elle chance que vous avez ! Magnifique découverte ! Nous attendons avec impatience le moment où autour d'une table nous vous écouterons de vive voix vos merveilleux récits. En attendant prenez encore pleins les yeux .... Nous vous embrassons très fort
Ben alors, faire la sieste avec un alligator dans le dos, nager dans ces eaux troubles avec tous ces trucs aux dents pointues dedans, je pensais qu'il n'y avait que Rambo qui pouvait faire ça, mais non Rémi aussi l'a fait. Je partage votre enthousiasme pour la Bolivie, même de loin, ce pays paraît superbe.
ca en fait des sacs à main et des ceintures ^^