09 March 2013

chili Torres del Paine

Quand on vient en Amérique du Sud et qu'on veut randonner, le premier lieu auquel vous pensez, c'est Torres del Paine (prononcez bien 'torresse del pahïné'). C'est donc tout naturellement que nous nous rendons à Torres del Paine pour marcher un petit peu !

Nous quittons l'Argentine pour une courte durée, histoire de rejoindre Puerto Natales, au Chili. C'est la ville proche de Torres del Paine où tout le monde se rend avant d'affronter ce qui est peut être le plus beau parc national de Patagonie voire d'Amérique du Sud. Encore une fois, la route est sublime.

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Photo prise du bus

Nous passons une journée confortable dans une petite pension histoire de prendre quelques forces et de bien préparer notre rando (physiquement, mentalement et logistiquement). Ce n'est pas une randonnée d'une difficulté insurmontable mais il s'agit tout de même de 80 kilomètres sur 5 jours et 4 nuits en autonomie à gambader avec un sac d'une dizaine de kilo sur le dos. Le parc est vaste et il existe plusieurs circuits. Nous optons pour le plus classique, le fameux W, nommé ainsi en raison de la forme du parcours. Du coup, pas besoin de vous faire un dessin, je pense que vous aurez compris à quoi il ressemble.

Le grand jour arrive enfin et nous prenons le bus à 7h30. Deux heures et demie plus tard, nous voici lâchés dans le parc. Mais on ne marche pas tout de suite, on prend un catamaran pour traverser un long lac qui nous mène au point de départ du W.

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Dans le bateau

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Derniers réglages

Nous débarquons et là, c'est le drame ... La météo est catastrophique. Aucune visibilité, brouillard et pluie. En descendant du bateau nous croisons ceux qui font le chemin inverse et qui ont terminé le W (dans l'autre sens). C'est plutôt soupe à la grimace, fatigue et dépit. Pas rassurant

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Mais nous, nous sommes de bonne humeur (du moins pour le moment). On va pas craquer sur la première heure de marche quand même !

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Un pont cassé à traverser

Nous avons le sourire mais quel dommage et quelle frustration d'évoluer dans un si bel environnement sans pouvoir en profiter. On ne voit quasiment rien et nous sommes de plus en plus mouillés. La pluie incessante a depuis longtemps traversé les épaisseurs étanches de nos vestes, pantalons et chaussures. On est passés en mode "floc floc" à chaque pas et c'est vraiment désagréable. D'autant que nous campons ce soir et on ne sait pas trop à quoi s'attendre en terme d'infrastructure. Pourrons-nous nous sécher ? Nous abriter pour manger ?
Le réponse ne tarde pas à se faire connaître, après 3h30 de marche, on arrive à notre premier camps de base, au bord du glacier Grey et soulagement, il y a une minuscule cuisine. Nous n'avons plus un centimètre carré de sec ! Nous arrivons dans les premiers et nous squattons une petite table. Heureusement car ensuite, nous avons assisté à un défilé de gens trempés constatant avec désarroi qu'il n'y a nulle par où étendre ses vêtements. Nous, on improvise. Les bâtons de rando, calés entre la table et le mur servent de porte manteau. Malheureusement, à la chaleur des réchauds, la pièce se transforme en une sorte de hammam et rien ne sèchera. Mais au moins, nous mangerons une soupe chaude avec un œuf dur. A ce moment là, on ne va pas se mentir le moral en a pris un sacré coup. Nous n'avons pas la force ni l'envie de nous remouiller pour aller au point de vue du glacier, on verra demain.

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Dans la cuisine

La nuit fut assez épouvantable, il a plu sans discontinuer et l'eau a traversé les deux épaisseurs étanches de la tente, c'est la première fois que ça nous arrive, pourtant, on en a connu des pluies et des tempêtes. Au petit matin, on fait l'inventaire de ce qui nous reste de sec : pas grand chose. Les chaussures sont comme si elles sortaient d'un lac gelé, les pantalons ont à peu près séché mais c'est tout. Nos sacs de couchage sont humides, les draps de soie aussi, les sacs à dos dégoulinent autant que les sur-sacs. Le poids de toutes nos affaires a presque doublé avec la flotte. Et la tente ... Un mélange de boue, d'eau, de feuilles ... Elle est dans un état déplorable. Nous ne pourrons jamais la remonter ainsi pour pouvoir dormir dedans.

Le moral n'est pas bien haut ce matin. Il fait froid depuis hier. On se motive tout de même a faire la petite marche sans nos affaires vers le glacier ... Il se remet à pleuvoir de plus belle. On ne voit rien, on avance dans la boue. Le glacier, on le devine plus qu'autre chose. Heureusement que nous avons pu profiter du Perito Moreno quelques jours avant. On rebrousse chemin avec le moral dans les chaussettes (trempé donc).

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On prend le petit dej' dans notre cuisine favorite et on prend la décision qui s'impose : on retourne au bateau et nous rentrons à Puerto Natales. Tant pis, c'est un énorme échec, mais nous ne voyons rien, nous sommes trempés, nous ne voyons pas comment remonter notre tente inondée et dégueulasse ce soir... Après un bref sondage, nous sommes loin d'être les seuls à choisir ce plan. Quelle déception.

Mais c'est là tout le charme de la Patagonie, c'est au moment où l'on s'y attend le moins que le soleil chasse les nuages et que la température monte. Sur le chemin du retour, il fait de plus en plus beau, nous profitons au moins un peu du parc. Nous apercevons même le glacier au loin.

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Et puis il se met à faire franchement beau et très chaud. Un temps de Côte d'Azur en plein mois d'août.

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On profite de ce temps providentiel avec l'incertitude finalement de vouloir arrêter. Nous découvrons le parc d'un nouvel œil et on regretterait de ne pas en voir d'avantage. D'autant que le voyage et les droits d'entrée représentent un budget conséquent tout de même.

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Nous voici arrivé au point de départ : le lac et le catamaran. Nous avons effectué la première patte du W en aller retour. Mais désormais nous avons les idées claires. Il n'est plus question d'abandonner. On se pose le temps du déjeuner au camping du lac pour manger notre riz préparé et on vide nos sacs, on déplie la tente. On retire nos chaussures, on étend nos chaussettes. Toutes les affaires sèchent en une demi heure à peine. La boue de la tente a séché. Elle se gratte et disparait de manière presque magique. Est-ce une intervention divine ? Ça y ressemble. Une heure plus tard, tout est empaqueté, notre ventre est plein et le moral est au plus haut. On continue jusqu'au Camping Italiano, à 2h de là.

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Nous dormons au pied de la Vallée Francés et sa montagne géante, Cerro Paine Grande, couverte d'un glacier effrayant qui gronde et bouge en permanence. Cette montagne est vivante !

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Le camping est officiellement fermé pour travaux. Mais tout le monde continue d'y dormir, il suffit d'arriver un peu tard et on ne peut pas vous renvoyer d'où vous venez. On s'enregistre auprès des rangers comme après chaque journée de marche (et oui, nous sommes pistés) mais nous sommes priés de quitter les lieux le lendemain à 8h au plus tard.

Pour cette seconde nuit, nous nous endormons avec le sourire, bien au sec et contents de poursuivre notre route. Quelques heures auparavant, nous étions sûrs à 100% de rentrer à l'hôtel. Quel retournement de situation !

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L'eau courante

Au petit matin, à la fraiche, on part remonter la vallée, le centre du W. Il s'agit d'un aller retour et nous devrons repasser au camping. Nous faisons donc comme tout le monde, on laisse nos sacs à dos à la cabane des rangers et nous voyagerons léger pour une fois. Et ça change tout, croyez moi !

La matinée est un peu grisâtre mais le soleil ne tarde pas à se faire voir. Plus nous montons et plus la vue est belle. On se rapproche du Glacier Francés de la montagne Cerro Paine Grande qui se fait toujours aussi menaçant. Toutes les 5/10 minutes, des gros morceaux de glace se détachent des grandes parois rocheuses dans un bruit fracassant. Le temps de tourner tête et nous apercevons tout de suite de grandes trainées de neige, comme une grosse avalanche. En fait, on pourrait passer la journée à observer ce spectacle.

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Mais il faut bien avancer et c'est ce que nous faisons. Nous apercevons enfin nos premières Torres (tours en espagnol). Elles sont imposantes, dressées comme des pics tout autour de nous. Mais ce ne sont pas les plus belles. Celles-ci sont réservées pour la dernière journée, en haut de la dernière patte du W.

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S'il y a une chose avec laquelle les gardes ne plaisantent pas, c'est le feu. Nous avons été briefés au moins 4 fois à notre arrivée au parc et on nous a obligé à nous entasser dans une petite salle surpeuplée pour regarder un film préventif. Attention a celui qui ne regarde pas, des rangers veillent à ce que personne ne soit distrait. On se croirait presque dans Orange Mécanique ! Nous devons même porter une petite étiquette jaune sur notre sac avec les règles, comme à l'école.
La raison est simple, le parc a été souvent touché par des incendies et il y a 2 ans, un jeune Israélien a déclenché un foyer qui a au final ravagé presque 15 000 hectares de forêt, soit plus de 5% du parc.
Inutile de vous dire que ce risque nous a bien fait rire lors de notre premier jour pluvieux.
On finit par traverser une partie du parc brûlée et personnellement, je trouve que ça donne un certain charme :D Une atmosphère effrayante de désolation. Ça change un peu.

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Au bout de 3h, nous arrivons au point de vue. Ça a monté sévère dans les derniers kilomètres, mais nous avons une vue imprenable sur la Vallée Francés. Magnifique.

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Quelques Torres

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Le chemin du retour sera un peu plus pénible. Malgré l'absence de nos sacs, Natalia souffre du genou et la descente est difficile. 5 heures aller-retour mais ce n'est pas fini. Encore 2h30 pour rejoindre notre prochain campement.

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De retour au Camping Italiano, nous cherchons nos sacs dans le tas

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Le prochain camping est certainement la plus grosse déception que nous aillons eu en Amérique du Sud. Il est payant et cher : 8 000 pesos par personne, soit le double des autres campings du parc et le quadruple de ce que nous avons payé à Chiloé. Et pour ce prix, on s'attendait a avoir un pu de confort mais ... rien. Deux tables dégueulasses pour manger en extérieur avec un toit en taule, 2 toilettes pour tout le camping et surtout, aucun emplacement potable pour planter la tente. Il y a quelques petits emplacements en pente parsemés de rochers et de racines d'arbre. Encore une fois, nous arrivons dans les premiers et nous réquisitionnons un endroit à peu près potable, même si la tente rentre difficilement. Impossible de tendre correctement les toiles. Il n'y a qu'à croiser les doigts pour qu'il ne pleuve pas cette nuit.

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Au moins, la vue est belle

Et devinez quoi ?! Il a plu toute la nuit :D Au petit matin, nous nous réveillons dans une grisaille épaisse et une pluie fine mais qui mouille beaucoup. Le cauchemar recommence :/

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Impossible de voir le lac

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Derrière, on ne distingue même plus la montagne

Natalia souffre beaucoup du genou et la marche est pénible. Tant pis, cette fois-ci on y coupera pas, on va laisser tomber la dernière étape et rentre à Puerto Natales. Les quelques heures de marche pour rejoindre le bus nous confortent dans notre décision. On ne voit rien. Pas même le lac que nous longeons sur plusieurs km alors qu'il est juste en contrebas, à 15/20 mètres de là. Nous sommes à nouveau trempés et en plus, le débit des cours d'eau a bien augmenté. Là où nous sommes censés traverser à gué, nous le faisons finalement les pieds dans l'eau. Par endroit, le sentier se transforme en véritable ruisseau, presque rivière. Malgré les droits d'entrée assez élevés, les chemins ne sont pas du tout entretenus. Nous sommes bien loin du confort de Nouvelle Zélande ou d'Amérique du Nord. Mais au moins on sait que ce soir, nous dormirons au chaud, au sec, le ventre bien plein et avec une bonne douche. C'est à ce moment qu'on repense au mines déconfites de la file d'attente du bateau le premier jour.

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Voilà, il était temps d'arriver, Natalia a vraiment serré les dents pour finir. Nous prenons le bus et nous arrivons à bon port dans notre auberge si sympa. Au final, c'est quand même une énorme déception d'avoir manqué cette dernière journée. Nous avons raté tout simplement la raison d'être de cette randonnée : les Torres. La fameuse photo que tous nos compagnons de voyage font sous un grand soleil, nous ne l'aurons pas. Mais c'est le jeu de la météo. Comme à Tongariro, nous rentrons la queue entre les jambes, un peu dégoutés. Ce parc est fantastique, les deux jours du milieu ont été un vrai plaisir. Mais au final, nous ne garderons pas un souvenir inébranlable de cet épisode.

Allez, pour le fun, voici une photo glanée sur la toile pour vous montrer ce que nous avons failli voir :D

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Torres del Paine

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A - El Chalten, B - El Calafate, Perito Moreno, C - Puerto Natales, Parc national Torres del Paine

Télécharger les photos

maman ... ;o) March 10, 2013, 4:51 a.m.

joli parcours tout de même vu le temps .... prenez soin de vous les mouflagas ! ;o)

Papa March 10, 2013, 7:42 a.m.

Pas étonnant qu'après ça vous ayez chopé une bronchite. Mais quel courage, moi j'aurais abandonner dès la première goutte de pluie! Bisous à mes randonneurs "floc floc" !

PHILOU March 10, 2013, 7:54 a.m.

Vraiment dommage cette météo qui vous a obligé de renoncer mais, je pense que vous avez bien fait car il y avait le genou de Natalia. Beau reportage, vuvement le prochain.

Spooooocky March 10, 2013, 9:33 a.m.

Beau récit.

Gaël Degombert March 10, 2013, 9:34 a.m.

C'est grandiose! Peut-être que ça se mérite, mais ça en vaut largement la chandelle! Je vous envoie un tas de bonnes ondes pour la suite. :)

poote March 10, 2013, 10:36 a.m.

moi qui n'aime pas le froid, je l'ai bien vécu votre récit :-/ misère. votre voyage vous réserve encore de belles ballades c'est sûr. gros bisous les grz

mama&tata March 10, 2013, 12:09 p.m.

No to troszkę dostaliście w kość!Niestety w takim rejonie świata kaprysy pogody nie zawsze pozwalają na zrealizowanie turystycznych planów i czasami trzeba obejść się smakiem, ale i tak sporo pokazaliście na zdjęciach,Wasz heroizm w obliczu tak paskudnych warunków atmosferycznych godny podziwu, tylko bardziej trzeba uważać bo można nabawić się niepotrzebnie dolegliwości,które może nie od razu ale po jakimś czasie dadzą o sobie znać/prawda Natalia?/.Szlak dziki bardzo widowiskowy i w zasadzie prowokujący do odkrywania tego co przed nami na trasie ale z Waszego doświadczenia widać,że trzeba się naprawdę dobrze przygotować aby możliwe było zrealizowanie planów.Te górki fajne szkoda,że się nie udało ich obejrzeć bliżej a przecież mieliście, mimo wszystko dużo "pogodowego" szczęścia chcieliście przecież rezygnować już na samym wstępie z treku Po Torres del Paines.Prosimy żebyście bardziej uważali bo zaczynają Was łapać różne kontuzje fizyczne a macie jeszcze przed sobą ho,ho kilometrów i jeszcze trochę.Cieszy nas ,iż pomimo wszystko jesteście na fotografiach uśmiechnięci i gotowi do dalszej drogi chociaż tło nie jest zachęcające do ekstremalnych wyzwań.Życzymy cieplutkiej i słonecznej pogody a nade wszystko uporania się z drobnymi dolegliwościami , z całą resztą sobie doskonale poradzicie.Pozdrawiamy i ściskamy mocno.Do usłyszenia!

julien March 11, 2013, 9:37 a.m.

J'ai un couple d'amis qui ont abandonné au même endroit que vous et pour les mêmes raisons. Sauf que eux, ils n'ont pas eu l'occasion de s'y reprendre, ils m'ont dit que le temps était vraiment pourri ! Vraiment une superbe étape que vous venez de faire là malgré tout.

dan, Sue, Emma & Lolo March 12, 2013, 12:39 a.m.

Tu en as voulu du Koh Lanta... ben ... voila :) Joli récit surtout pour bine faire comprendre que ce n'est pas des vacances le tour del mondo !! Du tord et de la peine ! Bisous frangin