Aujourd'hui est un grand jour, nous prenons le bus pour la ville la plus australe du monde. Bon, en vérité, on joue sur les mots car il y a des villages plus au sud, mais ce ne sont pas des villes. En tout cas, venir visiter Ushuaïa, c'est pas banal. C'est en plus notre dernière étape en Patagonie et il faut passer par une douzaine d'heures de bus. Comme toujours, on profite du paysage.
Je n'aurais jamais cru que dans ma vie, je traverserais le Détroit de Magellan
Et voici enfin la ville du bout du monde. Elle est souvent critiquée. C'est vrai que ce n'est pas Paris ou Rome, mais ça reste une ville avec des activités, des bars, des restos et une ville comme ça en
Patagonie, c'est pas fréquent. En plus, elle est enclavée dans un paysage surnaturel. Nous passons du bon temps ici.
On choisit de faire notre première activité le lendemain. Un tour de bateau dans la baie pour aller découvrir les trésors qui s'y cachent. Nous sommes extrêmement chanceux car il fait grand soleil et nous avons une vue dégagée sur toutes les montagnes qui nous entourent.
On a choisi de faire une balade dans un tout petit bateau pour l'après midi où nous n'étions que sept touristes. A bord, le capitaine et le guide qui nous expliquent tous les secrets des lieux et ils sont nombreux. L'ambiance est très détendue avec musique, thés, gâteaux et même une tireuse à bière !
Nous quittons la ville
On navigue un bon moment
Voici notre première halte, un des nombreux îlots de roche qui abrite des centaines de cormorans et des lions de mer. Le cormoran est une espèce vraiment particulière. Il ressemble à un pingouin, il vole, mais nage encore mieux. C'est drôle de voir ces deux espèces cohabiter paisiblement.
Il faut bien surveiller le ciel, les oiseaux larguent généreusement tout de même et nous sommes survolés en permanence.
Une grosse mouette grise
Un cormoran
On prend nos aises sur le bateau
Notre guide sur le toit
Nous allons encore à la rencontre de quelques îles habitées.
Le mâle n'est pas dur à repérer
Au bout de la baie, on voit le phare. Ce n'est pas celui qui annonce le bout du monde mais sa présence donne un certain cachet au paysage.
Au loin a ville d'Ushuaïa
Le nécessaire de survie d'un navigateur argentin avec bien évidemment le maté
Je prends la barre quand le capitaine sort fumer sa clope
Dernière étape, nous débarquons sur une toute petite île dépourvue d'arbre sur laquelle les indiens vivaient avant l'arrivée des occidentaux.
Notre guide, passionné par la nature et l'histoire d'Ushuaïa nous explique que nous nous trouvons dans un lieu exceptionnel et protégé. Rien ne doit être touché, cueilli. On n'apporte ni emporte rien de cette île. Il nous détaille d'abord sa flore avec les petites baies comestibles et populaires en Argentine, les
calafates. Puis les différents lichens et mousses très spécifiques dotés d'une odeur délicieuse.
Nous apprendrons aussi comment un peuple racine, les Yagans pouvait vivre, nus, dans des conditions très primitives dans ce milieu froid et hostile pour l'homme. Il maniaient le feu avec une dextérité exceptionnelle, même par les temps pluvieux et venteux, ce qui a d'ailleurs donné le nom de la terre de feu (
Tierra del Fuego) à la région. Ils vivaient accroupis pour se protéger du vent et chassaient les lions de mer et les oiseaux en permanence, si bien qu'ils étaient recouverts d'une couche de graisse de plusieurs centimètres par dessus leur peau. La pêche, très pratiquée à l'époque était réservée exclusivement aux femmes qui plongeaient dans l'eau glacée.
Ce peuple considéré à l'époque comme les hommes les plus primitifs de la planète n'était finalement pas si primaire qu'il n'y parait. Mais ils n'ont pas résisté à la colonisation et à ce jour, il ne reste plus qu'une seule femme vivante et âgée, témoin de cette civilisation si particulière.
Nous rentrons sur notre petit bateau, bercés par les vagues et le soleil de fin d'après midi qui nous chauffe le visage. Nous sommes vraiment content de notre petite sortie en mer.
Un ptit coup à boire
Au revoir notre petit bateau
Le pingouin est un des symboles de la ville
Retour en ville ou nous avons rendez vous avec Anne Laure et Julien, un couple rencontré sur
Moorea qui suit à peu près le même parcours. On se croise à Ushuaïa et ça fait plaisir de voir des têtes que nous connaissons. On file les rejoindre au restaurant pour une
parilla dantesque (il s'agit d'une sorte de barbecue de plein de viandes cuite au feu.
Poulet, agneau, bœufs, boudin, tripes ... il y a de tout
Pour la suite de notre séjour, nous décidons de nous faire plaisir et de louer une voiture afin de visiter les environs de la région.
Petite pause empanadas
La spécialité culinaire d'Ushuaïa, c'est l'araignée de mer. Mais pas celle qu'on peut trouver en Europe, non, ici elles sont géantes. En passant devant les restaurants, voyant ces grosses bêtes rouges dans leur aquarium, je dis à Natalia "En l'honneur de ma mère, fan de cette nourriture, je me dois d'en manger !". On s'installe donc à la table d'un petit resto conseillé par notre guide du bateau la veille. Et nous ne sommes pas déçus.
A la sauce roquefort pour Natalia
Au parmesan pour moi
Dans son bocal avant le festin
Pour notre dernier jour, nous allons visiter le Parc national de la Tierra del Fuego. C'est ici que nous tamponnerons nos passeports avec la mention fin du monde, dans cette poste improbable.
La fin du monde
Le temps est nuageux en matinée, mais le parc est sublime.
La fin de la route
Un barrage de castors
Et voilà, la Patagonie c'est fini. Quelle belle étape. Le lendemain, nous prenons l'avions pour
Buenos Aires, une autre aventure.
PS: Non, nous n'avons pas rencontré Nicolas Hulot.
PPS: Le tampon de la fin du monde :
A - El Chalten, B - El Calafate, Perito Moreno, C - Puerto Natales, Parc national Torres del Paine, D - Ushuaia
c'est SPLENDIDE ! j'adore !
Niepokojąco piękny "Koniec Świata" chciało by się go oglądać więcej i więcej, bo to wszystko zapiera dech w piersiach, człowiek nawet nie ma pojęcia jak jest na świecie "gdzie woda czysta i trawa zielona".Jeżeli jeszcze do tego dodamy stada obcyndalających się grubasów na skałach i malownicze grupy ptaków to żal serce ściska,że tyle na Ziemi jest do obejrzenia a życie niestety takie krótkie.No ale cóż my przecież zwiedzamy razem mamy zatem rekompensatę w postaci Waszych fotografii i komentarzy bardzo wyczerpujących /brawo Natalia!/.Widać,że czujecie się i wyglądacie dobrze ,co nas niezmiernie cieszy to znak,że okrzepliście już na dobre na tym turystycznym dookołaświatowym szlaku i macie prawo do miana superturystów z wykrzyknikiem.Osobiście wolimy się położyć na mate'/ha,ha/ale też próbowaliśmy paragwajskiej yerba mate' jakby tu powiedzieć egzotyczne ale nie koniecznie dobre chyba ,że na swieżo i parzone przez tubylców inaczej smakuje.Bardzo smakowicie za to wygląda to piwko w słusznym kufelku i regulaminową pianką ciekawe jak tam smak ale widzieliśmy Wasze miny zadowolone to chyba dobre, nie?W tej latarence to ktoś pracuje?Ciekawe jakie to uczucie pracować na końcu świata.To jedzonko no to wicie,rozumicie porcyjki słuszne jak mawia Makłowicz na oko widać,że jest czym się najeść i zrzucać potem na treku intensywnie ku uldze boczków i plecków.Trzymajcie się ciepło i ubierajcie zdrowo/albo na odwrót/czekamy na ciąg dalszy, buziaki ogniste rzecz jasna!
Rémiiiii envoie moi une bêbête avec des pattes que je lui fasse sa fête !!! J'en mangerai sur la tête d'un pouilleux ^-^ chouette étape et je suis ravie de voir vos mines réjouies mes p'tits lutins bisouillage frénétique les mouflagas ;o)
Une fois de plus, super reportage. Lu et relu et relu... Rémi, sur la photo t'es très fier en tenant le gouvernail, alors "Tiens bon la barre et tiens bon le vent, hisse et ho, Santiano". Bious à vous 2 Papa
Génial comme toujours mais j'ai particulièrement apprécié ce récit !
Pas mieux pour les commentaires, tout a déjà été dit. Euh!!!!!!!!!! enfin je zappe ceux avec toutes les consonnes.
J'adore ! Est-ce que c'est sur ce tampon qu'il y a un petit pingouin ?
Ouais. Et la photo d'un mec à moustache ! Je vais prendre une photo.
là vous me faites rêver quand même un petit peu.... :)